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Top 14 – Un sprint final d’une intensité à nulle autre pareille

  • Ugo Boniface lors d’un match face au Racing 92.
    Ugo Boniface lors d’un match face au Racing 92. Icon Sport - Icon Sport
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Quatre journées, vingt points toujours sur le tapis, sept équipes à la lutte pour quatre places : le sprint final de ce Top 14 millésime 2023-2024 promet d’être plus haletant que jamais ! Le duel à distance que vont se livrer Rochelais, Toulonnais ou perpignanais promet d’être fou et Les calculatrices vont fumer.

Tout d’abord, une évidence : il faudrait un cataclysme absolu (zéro point engrangé et carton plein des concurrents directs) pour que le Stade toulousain et le Stade français ne soient pas invités à la fête de la phase finale. Les deux "Stades" comptent 67 (Paris) et 65 (Toulouse) points, soit respectivement quatorze et douze unités d’avance sur l’actuel premier "non-qualifiable", Perpignan, qui compte 53 points à son compteur. Même si ce n’est pas (encore) une réalité mathématique – il manque une victoire à Paris et Toulouse pour écarter définitivement toute probabilité de non-qualification – on voit mal comment les deux leaders du championnat pourraient ne pas s’offrir une place parmi les six.

Qui pour les accompagner, alors ? À cette heure, sept équipes semblent encore en course pour accrocher une des quatre places restantes à la table des grands. Il s’agit de l’Union Bordeaux-Bègles (3e), le Racing 92 (4e), La Rochelle (5e), Toulon (6e), Perpignan (7e), Castres (8e) et Pau (9e). Ces sept formations "se tiennent" dans un éventail de seulement huit points, soit l’équivalent de deux victoires sans bonus. Les dixième et onzième, Lyon et Clermont, 47 points, semblent un poil trop décrochés pour raisonnablement prétendre se mêler à la lutte.

Détenant la troisième place avec 58 unités, l’Union Bordeaux-Bègles est l’équipe sur le papier la mieux placée pour aborder la dernière ligne droite. Mais attention ! Elle dispose peut-être du calendrier le plus redoutable, puisqu’elle devra en découdre avec trois de ses concurrents directs d’ici la dernière journée. L’UBB de Yannick Bru devra en effet croiser le fer avec La Rochelle, Paris, Perpignan et Oyonnax. Du comportement bordelais et de la bonne gestion des deux déplacements consécutifs à Paris puis à Perpignan, au cœur de ce trille final, pourrait dépendre en grande partie le dessin du tableau définitif de la phase finale. Si les Bordelais venaient à signer un, voire deux "coups" loin de Chaban-Delmas, ils pourraient s’assurer une place de barragiste à domicile. Un atout non-négligeable avant des demi-finales, elles aussi à Bordeaux…

La Rochelle, Toulon et Perpignan : la lutte de loin

Au cœur des débats, le duel auquel se livrent à distance La Rochelle, Toulon et Perpignan va valoir son pesant d’or. Les trois équipes vont lutter pour le même objectif sans jamais s’affronter directement. Les Perpignanais, qui voguent sur une dynamique exceptionnelle depuis le début de l’année 2024, réussiront-ils l’exploit de se qualifier, eux qui avaient pourtant commencé l’exercice en enchaînant quatre très lourdes défaites et à qui l’on prédisait l’enfer ? Avec sept victoires sur ses dix derniers matchs et sa série de cinq succès consécutifs, l’Usap est l’équipe en forme de cette fin de championnat. En outre, son calendrier ne paraît pas insurmontable puisque les Catalans affronteront au moins deux équipes "démobilisées" qui pourraient ne plus avoir grand-chose à jouer en cette fin d’exercice (Clermont et Bayonne). Au contraire, La Rochelle devra gérer un calendrier dantesque, avec un quatuor de cadors au menu : UBB et Toulouse en déplacement, Pau et le Racing 92 à la maison. Les Maritimes seront-ils submergés par cette vague potentiellement scélérate ? Ceux qui sont encore pour quelques jours doubles champions d’Europe en titre ont le potentiel humain pour sortir grandis de ce mois de folie ; reste à savoir s’ils arriveront à relancer leur mécanique, qui paraît grippée ce printemps (élimination en Champions Cup, deux défaites sur quatre matchs en avril).

Si l’on se réfère au seul critère du classement – loin d’être une garantie de résultat – c’est Toulon qui dispose du calendrier le plus "accessible", avec trois équipes classées à cette heure dixième ou moins : Lyon (10e), Oyonnax (14e) et Clermont (11e) avant d’aller à Paris, l’actuel leader.

Enfin, cette 23e journée ressemble à s’y méprendre au dernier baroud d’honneur de Castres et Pau. Les deux équipes, respectivement huitième et neuvième du classement avant le début des hostilités samedi, abattent leur dernière carte pour espérer accrocher un strapontin qualificatif. Castres (contre Montpellier à Pierre-Fabre) et Pau (contre Oyonnax au Hameau) n’ont absolument pas le droit à l’erreur sur leur pelouse. S’ils n’auraient encore rien gagné en cas de succès ce week-end, ils auraient probablement tout perdu dans la course à la qualification, en cas de défaite.

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Les commentaires (3)
Djive-ST Il y a 10 jours Le 10/05/2024 à 14:54

Le combat des deux « Stades » en phase finale un vieux Classico !!!

Djive-ST Il y a 10 jours Le 10/05/2024 à 14:52

Oui - il serait temps de revoir l'USAP aborder les phases finales - je me souviens des Novés et Brunel qui faisaient du vélo ensemble à la suite de l'affrontement des deux équipes - un peu de mélancolie dans mon commentaire

Ca-talent66 Il y a 10 jours Le 10/05/2024 à 10:10

USAP !!!