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Top 14 – L’enseignement du week-end : immortels Parisiens, encore une fois vainqueurs en fin de match contre Bayonne

  • C’est suite à une dernière percée magnifique de Léo Barré que les Parisiens ont inscrit l’essai de la gagne. Photo Icon Sport
    C’est suite à une dernière percée magnifique de Léo Barré que les Parisiens ont inscrit l’essai de la gagne. Photo Icon Sport
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Aux abonnés absents durant les quarante premières minutes et à défaut d’afficher un jeu séduisant face à Bayonne, Paris a, encore une fois, fait preuve d’un caractère exceptionnel pour s’imposer dans les ultimes instants.

Qu’a-t-il donc bien pu se passer dans le vestiaire du Stade français à la mi-temps de cette rencontre face à Bayonne ? Comment, en quelques minutes dans l’intimité d’une pièce rectangulaire tapissée de rose flashy et de phrases à la gloire du succès, le staff a réanimé une équipe totalement anesthésiée durant les quarante premières minutes ? Tenez-vous bien. Le leader du Top 14 était alors mené sur sa pelouse de dix-sept points. Du jamais-vu cette saison. Le pire dans cette histoire, c’est qu’aucune solution ne semblait se dessiner pour des joueurs totalement à côté de la plaque. Le ballon ? Ils en étaient privés par des Basques euphoriques, flirtant probablement avec leur meilleure performance de la saison loin de Jean-Dauger.

L’agressivité ? Ils en étaient totalement dénués, eux dont la marque de fabrique est siglée d’un état d’esprit remarquable depuis août dernier, qui fait de la défense parisienne la meilleure du Top 14. "Dans le vestiaire à la pause, nous savions que nous étions tous passés à côté de notre match, souffle le trois-quarts centre Julien Delbouis. C’était assez calme. Les leaders et le staff ont parlé. Je n’ai pas d’explication sur ce début de match. On avait pourtant fait un bon entraînement. On a subi et on n’y est pas habitué."

21-0 en deuxième période

Un peu avant la pause, devant la léthargie de leur équipe, Laurent Labit et Karim Ghezal ont envoyé un premier message à leurs joueurs. À la demi-heure de jeu, ils ont décidé d’injecter du sang neuf. Trois changements en guise d’électrochoc. Exit Sekou Macalou, Sergo Abramishvili et Tanginoa Halaifonua. Place était alors faite à Moses Alo-Emile, Baptiste Pesenti et Giovanni Habel-Kuffner. À la pause, l’entraîneur principal Karim Ghezal en a remis une couche. "Si on avait pu sortir les quinze joueurs, nous l’aurions fait", disait-il en creux à ses joueurs. Un message exempt de toute ambiguïté qui a eu le don de réveiller les troupes, jusqu’à inverser totalement le scénario de la rencontre.

Les Parisiens ont alors infligé un 21-0 à des Bayonnais totalement sonnés. "C’est la force de caractère de ce groupe, note l’expérimenté talonneur Mickaël Ivaldi. Même quand nous étions menés en première mi-temps, on ne se voyait pas perdre. On croit en nous. C’est passionnant de vivre dans un groupe comme ça. Sekou (Macalou, N.D.L.R.) a été sorti à la 30e minute, il rentre en fin de match et c’est lui qui gratte le ballon de la gagne. C’est beau. C’est du caractère. Il faut garder ça. Le coach a fait le choix et le pari de sortir des mecs importants. Il les a fait revenir. Ce n’est pas rien."

Il n’empêche, force est de s’interroger : quasiment assuré de décrocher une des deux premières places synonymes de qualification directe pour les demi-finales, cet état d’esprit sera-t-il suffisant pour espérer mieux que le dernier carré ? "C’est une alerte", a répondu Ivaldi. Paul Gustard, l’artisan de la défense parisienne, a été un peu plus explicite : "On ne peut pas rêver de gagner le titre et jouer comme on l’a fait en première période."

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